M. Senneret, Y. Malevergne, P. Abry, G. Perrin, L. Jaffrès
Nous effectuons une analyse empirique de la performance relative à plusieurs méthodes d’estimation de la covariance et de la matrice de précision d’un large ensemble de rendements d’actions européennes avec une application à la sélection de portefeuille dans le cadre de la moyenne-variance. Nous développons plusieurs estimateurs de la matrice de précision et comparons leurs performances à celles de leurs homologues de la matrice de covariance. Nous tenons compte de la présence de restrictions de vente à découvert, ou de leur absence, sur le processus d’optimisation et étudions leur impact sur la stabilité des portefeuilles optimaux. Nous montrons que la stratégie d’estimation la plus performante, sur la base du ratio de Sharpe ex-post, ne dépend pas réellement du fait que nous choisissions d’estimer la matrice de covariance ou de précision. Néanmoins, les portefeuilles optimaux dérivés de la matrice de précision estimée bénéficient d’un taux de rotation et d’un niveau de concentration beaucoup plus faibles, même en l’absence de contraintes sur le processus d’investissement.